Réaction de M.Jean-
Suite à la publication de notre article dans le journal Moins!
Bonjour,
Pourtant aussi attaché à votre ligne politique, je suis finalement de l’avis contraire de celui de Bernard Hugo. En effet, que voilà de sa part un magistral argumentaire qui envoie en l’air la fusion des communes dont le corollaire devrait être la démonstration du bienfait d’une atomisation en mini-
Je trouve dès lors qu’il s’agit ici d’une confusion d’échelle de communauté politique et que ce combat est celui pour les communautés de quartier, de hameau ou de villages que rien n’empêche d’exister. Mais le problème pour les petites communes politiques est qu’elles sont inévitablement et toujours plus réduites dans leur pouvoir à cause de l’intercommunalisme obligé par des questions d’échelle optimum pour assurer rationnellement le fonctionnement de la société contemporaine. Peut-
Aussi, assistez une fois à un conseil communal d’une entité de moins de 2000 hab., d’abord vous serez quasiment le seul représentant du public, puis vous serez édifié de façon concrète sur le peu de pouvoir et d’autonomie de gestion sinon de pouvoir d’orientation politico-
Ces assemblées sans vues ni initiation politiques, car en effet sans représentation proportionelle de parti, sont souvent fidélisées par des agapes et des sorties récréatives que leur accorde le pouvoir exécutif. Je ne parlerai pas de la représentation de l’exécutif municipal dont les membres sont également “apolitiques”, comme sorti du chapeau de quelque milieu occulte ou se sont autodésignés et sans programme. Drôle de démocratie.
Tout me semble donc militer pour des fusions permettant de créer des entités politiques avec une représentation démocratique proportionnelle .
Un contre-
Réponse à M.Jean-
Merci de l’intérêt que vous avez porté à l’article que j’ai soumis au journal Moins !
A vous lire, ma première réaction est de me dire que, certainement, « la ligne politique » de la décroissance aurait besoin de plus de réflexion et de clarification si elle aboutit à des prises de position aussi diamétralement opposées que les nôtres (sur ce sujet). Car, en parcourant vos arguments, il me semble bien être confronté aux mêmes thèses dont nous sommes abreuvés depuis trop longtemps sur un sujet aussi fondamental que la restructuration de la cellule de base de la société démocratique (car il ne s’agit de rien moins que de cela dans la problématique qui nous occupe).
Si je peux souscrire au corollaire que vous prêtez à mon « magistral argumentaire », celui-
En effet, une certaine atomisation en mini unités politiques me semble une perspective intéressante pour garantir une société résiliente, appelée à durer dans le respect de chacun. Mais en quoi, l’immobilisme et l’incompétence seraient-
Votre affirmation concernant la confusion d’échelle que vous voyez dans ma défense des « petites » communes, n’est, sans doute, que la conséquence de votre volonté –
Confusion d’échelle, encore ? Je ne vois, en réalité, pas laquelle, car, pour moi, la démocratie ne se réduit pas au niveau le plus bas où l’individu exercerait son auto-
Donner toujours la priorité à l’homme plutôt qu’au système qui contraint sa liberté au point qu’il en devient l’esclave soumis, telle est ma conception.
Peut-
Votre description d’un Conseil Communal, sans doute tirée de votre souvenir je vous le concède, est plus que caricatural, mais si les conseils de ce type en sont effectivement à un niveau de pouvoir et d’autonomie déplorables, c’est surtout par le saucissonnage systématique de leurs prérogatives que le niveau politique supérieur leur fait subir à son avantage. Ce dont personne ne se soucie.
Petite remarque au passage, je ne pense pas, pour ma part, que la revendication d’« apolitisme » soit une maladie honteuse, tant il est vrai que la Politique, au sens noble, ne se résume pas à la politique partisane. Sinon, où nous situerions-
Pour revenir à notre sujet, s’il vous faut d’autres contre-
Si je milite, en effet, contre les fusions, c’est que je pense que la solution à nos maux n’est pas dans une organisation politique monde qui ne peut se concevoir qu’à l’échelle XXL ; c’est que je pense aussi que les « petites » communes sont le dernier rempart de la ruralité, elle même seule garante de résilience et de durabilité: à vouloir uniquement favoriser les « pôles de développement », on bétonne (au sens propre, comme au figuré) une voie royale à l’urbanisation de notre environnement, donc à sa désertification et peut-
Voilà pour mes réactions à « l’analyse sémantique » de votre message.
Mais je voudrais encore revenir sur les points essentiels de mon article, qui finalement ne parlait pas du tout de « mini-
1. Les fusions de communes représentent un glissement de compétence décisionnelle vers le niveau supérieur. Ceci est un vrai problème pour qui se préoccupe de démocratie.
2. Les fusions de communes, à l’échelle où elles sont menées aujourd’hui, représentent une attaque frontale contre la communauté politique de base.
3. Face aux problèmes indéniables qui se posent à certaines communes, on pourrait fort bien imaginer d’autres solutions pour aider la résilience de celles-
4. La litanie des poncifs (ex : la masse critique) qui servent d’arguments pro-
5. La maladie des fusions de communes prend la forme d’une épidémie sans vaccin disponible.
Bien à vous
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